Wayampi

Histoire

L’autodénomination Wayampi (ou (...)

Histoire

L’autodénomination Wayampi (ou Wayãpi) est apparue dès la fin du XVIIsiècle, elle signifie « guerriers qui touchent au but ».

Les Wayampi vivent de part et d’autre de la frontière entre la Guyane et le Brésil.

Leur population totale s’élève à environ 1500 personnes dont 900 résident en Guyane (Grenand et Grenand, 2004) essentiellement dans la commune de Camopi. Les règles d’union familiales sont de type patrilocal[1] et sont érigées autour d’un chef, de ses filles et de ses gendres.

Considérés par les habitants du littoral comme faisant partie des habitants de « l’intérieur », les Wayampi ne sont en contact avec l’occident que depuis la fin du XVIIIe siècle.

Auparavant, quelques contacts sporadiques ont eu lieu avec des explorateurs et des missionnaires au XVIIe siècle. C’est à partir du XXe siècle que les contacts avec les occidentaux se sont intensifiés, et notamment par le biais des chercheurs d’or sur le haut Maroni.

Si les contacts sont devenus permanent depuis la vague d’assimilation à la culture française menée dans les années 70 à la suite de la transformation de la colonie en département français en 1946, les Wayampi demeurent un groupe « plus isolé que ceux du littoral et beaucoup moins intégrés à l’espace national »[2].

Il existe deux grands groupes géographiques chez les Wayampi : celui de Camopi et celui des hameaux de Trois-Sauts.

Les hameaux de Trois-Sauts sont constitués du Village Roger ou Trois-Sauts, Zidock, Pina et Yawapa, répartis sur la rive gauche de l’Oyapock.

Ce dernier village, le moins peuplé, est également le plus isolé : de Camopi, il nécessite une journée de pirogue pour s’y rendre. Les Wayampi ont pour une grande majorité la nationalité française (quelques-uns sont Brésiliens).

Les Wayampi puisent leurs ressources alimentaires de la cueillette, l’agriculture, la chasse, la pêche et certains sont salariés de la municipalité ou de l’État.

Les Wayampi pratiquent également encore des activités artisanales et les hameaux du bord de l’Oyapock ont su préserver une culture matérielle ancestrale. 

Les Wayampi sont originaires des bords des rivières Yari et Kouk aux XVIIe et XVIIIe siècles. En guerre contre les Wayana, ils migrent sur le territoire de la Guyane au début du XIXe siècle.

Mais en raison d’un déclin démographique majeur dû au contact avec les Européens et les maladies occidentales véhiculées, ils se sont repliés dans la forêt. Le contact avec l’occident ne s’opèrera à nouveau qu’à partir de 1940.

Les villages wayampi sont éloignés du littoral. Cet éloignement a des conséquences en termes d’opportunités d’emploi salarié régulier et de poursuite d’études.

Si tous les enfants demeurent scolarisés jusqu’au primaire, les villages de Camopi et de St-Georges-de-l’Oyapock ne sont pourvus que de collèges. Ainsi, il existe peu de bacheliers.

Le Schéma d’Aménagement Régional prévoyait déjà en 2005 des projets de construction de routes permettant de relier les bourgs isolés.

Mais le corolaire du désenclavement demeure l’intensification de l’orpaillage clandestin et les différentes spéculations foncières.

Les Wayampi, tout comme les autres populations amérindiennes, subissent depuis plusieurs décennies des changements socio-économiques et territoriaux d’envergure.

Les nouvelles pressions démographiques et les contraintes qu’ils connaissent sur leur territoire et leur mode de vie les ont conduits à repenser l’occupation de l’espace et l’exploitation des ressources. L’éclatement de l’habitat en petites bourgades le long des cours d’eau caractérise à présent le mode de vie des populations wayampi.

Depuis 1970, une autorisation préfectorale est nécessaire pour accéder au sud d’une ligne Camopi-Elahé. Les Wayampi craignent en outre que le Parc Amazonien restreigne leurs activités en s’appropriant la gestion de leur territoire. L’idée demeure néanmoins chez les Wayampi que le territoire leur appartient, mais également à l’État, montrant ainsi que «  leur appropriation du territoire se fait sur un positionnement à la fois « « autochtoniste » et légaliste »[3].

Victimes à l’instar des Teko des dégâts collatéraux de l’orpaillage clandestin, les Wayampi bénéficient depuis 1987 d’une Zone de Droit d’Usage Collective (ZDUC). À ce propos, en 1987, Jacques Chirac, alors Premier ministre, signe un décret qui va permettre la création de ZDUC [4], de concessions et de cessions collectives.

[1] L’épouse réside dans le village de son mari.

[2] Davy D., 2007, « Vannerie et vanniers » Approche ethnologique d’une activité artisanale en Guyane française, Thèse de Doctorat, Université d’Orléans, p.44.

[3] Tritsch I., Gond V., Oszwald J., Davy D., Grenand P., 2012, « Dynamiques territoriales des Amérindiens wayãpi et teko du moyen Oyapock, Camopi, Guyane française », in bois et forêts des tropiques, n° 311, p.16

[4] C’est ainsi que quinze ZDUC, neuf concessions et trois cessions collectives ont été créées depuis par arrêtés préfectoraux, permettant ainsi aux populations qui tirent traditionnellement leurs moyens de subsistance de la forêt de maintenir leurs diverses activités traditionnelles.Davy D., Filoche G., Avril 2014, « Zones de Droits d’Usage Collectifs, Concessions et Cessions en Guyane française : Bilan et perspectives 25 ans après. », CNRS et IRD-Guyane.

Langues

La langue wayampi appartient avec (...)

Langues

La langue wayampi appartient avec l’Emérillon à la famille Tupi-Guarani. 

Les Wayampi sont tous locuteurs de leur langue et plus de la moitié parlent le français, notamment les plus jeunes, scolarisés. Nombreux sont également ceux qui parlent le portugais en raison de la proximité frontalière avec le Brésil.

Pour autant, il est à noter que le wayampi est la langue amérindienne de Guyane constituée du plus fort taux de monolingues [1].


[1] IRD-Guyane, « Le Wayampi », in Sorosro, http://www.sorosoro.org/le-wayampi/, Consulté le 2 mars 2015

 

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